25 mars 2024

2/1 Retour vers le principe

This content has been archived. It may no longer be relevant

 Pour une réflexion métaphysique de l’acte créateur du divin.

 

Croire en Dieu créateur ne signifie pas admettre l’existence d’un premier moteur, ni même affirmer que Dieu se situerait sur l’axe temporel de la création. Sa signification est ailleurs et requiert une réflexion métaphysique (au-delà de la physique).

Selon cette démarche, le phénomène ou la manifestation d’une réalité appelle à découvrir en profondeur la présence de l’être. Partiellement présente dans ce que nos sens nous révèlent, la vérité déborde largement cette première connaissance. Si le corps est ainsi la manifestation d’une personne et nous dit quelque chose d’elle, la vérité sur cette personne ne se limite pas à son apparence physique. Une vérité beaucoup plus profonde existe et peut être connue. Portant sur l’être même de la réalité, cette vérité intérieur nous apprend que cet être métaphysique n’a pas sa source en lui-même ni même en l’homme, mais reçoit son principe de l’Être suprême. Le phénomène joue ainsi un double rôle : chemin de révélation de l’être, il en est aussi le gardien et le protecteur. Ce passage d’une vérité cantonnée au phénomène à une vérité plus profonde n’est pas l’objet de la foi mais de l’intelligence humaine. Il est donc universel. Or, en nous faisant accéder tout d’abord à la vérité de l’être, la réflexion intellectuelle nous fait ensuite avancer vers une source plus grande encore : la Vérité. La connaissance de l’Être suprême apparaît ainsi comme totalement raisonnable.

Une véritable réflexion sur l’origine du monde et son principe ne peut faire l’économie de ce raisonnement métaphysique. Ne se trouvant ni sur un axe temporel, ni même spatial, l’acte créateur de divin doit être compris dans la profondeur de ce qui se manifeste aux hommes. Cherchant à donner sens aux différentes manifestations que l’Être donne de lui-même, l’intelligence humaine est ainsi conduite à élargir son savoir et découvrir son Créateur.