15 octobre 2024

3/3- Pauvreté, abandon et résurrection

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Témoignage de l’association ABO

A Bras Ouverts est une association qui organise des temps de WE ou de vacances pour des enfants et des jeunes adultes touchés par un handicap. À travers la rencontre et l’amitié entre jeunes, elle permet d’offrir des moments de détente aux personnes handicapées et de faire découvrir aux accompagnateurs l’infinie dignité de toute personne.

« Le désarroi vient toujours quand je me donne de l’importance: penser que l’on devrait m’accorder de la considération, que je devrais être plus estimé, que le travail devrait être plus efficace, et que je devrais aider un plus grand nombre de gens, qu’il faudrait modifier les lourdes structures de la société : en un mot, être un véritable guide. Alors, Seigneur, je me regarde, je regarde le peu que je fais et l’insignifiance de ce que j’accomplis, et je vois qui je suis réellement.

Seigneur, en un sens, ma vie a été un chemin en pente, un voyage vers le néant, vers le moindre. Car je sais que dans le néant il y a tout, que dans la pauvreté il y a la richesse, que dans la petitesse réside la vraie grandeur. Dans un sens, il y a un pouvoir auquel je renonce; en même temps, il y a un pouvoir que je continue d’exercer, et qui me fait vivre plus profondément. C’est le pouvoir de la petitesse, le pouvoir de partager toute ma vie avec les marginaux de la société, avec ceux qui ne s’intègrent pas dans le système.

En même temps, Seigneur, je suis arrivé à savoir que, en réalité, je ne suis pas un guide pour ces petits. Je suis petit, comme eux, et, me voyant petit comme eux, ils comprennent qu’ils sont mes égaux : et par là même leur vient l’espoir qu’ils sont capables d’être meilleurs. Bien qu’il leur arrive de me considérer comme un guide, je sais que, en réalité, ce sont eux mes guides véritables. Ils sont ma direction, mon inspiration, le sens de ma vie entière. Quand je me vois comme un petit parmi les petits, je parviens à voir mon vrai moi. Je continue de comprendre pourquoi, Seigneur, tu m’as envoyé ici. Je parviens à saisir qu’un vrai missionnaire doit effectuer une double incarnation: être un autant qu’il est possible avec ceux auxquels il consacre sa vie, et en même temps être un avec le plus petit  – le Dieu-homme, Jésus de Nazareth. Je parviens à comprendre que je ne peux être un avec les gens si je ne suis pas un avec toi, Seigneur, qui est un avec moi aussi. »

Dans le silence du cœur, Mère Térèsa

 

  1. Dans quelles circonstances ai-je rencontré des personnes handicapées ?
  2. Comment s’établissent les relations avec les personnes handicapées  et leur intégration ?

Rôle de l’État ou responsabilité individuelle ?

  1. Que me révèle la personne handicapée sur l’union de Dieu à l’Homme ?

Comment le service du pauvre me conduit-il à la communion au Christ ?